Les TIR-SHV réunissent des partenaires régionaux et locaux, qui œuvrent à mettre en place des solutions durables pour améliorer la santé et la qualité de vie des populations à long terme. Il s’agit généralement de représentants de plusieurs ministères, d’organisations régionales et municipales, ainsi que des unités régionales de loisirs et de sports. Selon les régions, d’autres partenaires peuvent s’ajouter, comme le Réseau du sport étudiant, des centres de service scolaires ou des organisations communautaires en développement social, par exemple.
 
Les TIR-SHV ont pour rôle d’offrir de la formation aux intervenants en saines habitudes de vie de la région, et de faire la promotion de politiques et de mesures visant la mise en place d’environnements favorables à ces saines habitudes de vie. Elles doivent aussi mobiliser et réseauter les acteurs régionaux et favoriser leur action en identifiant les besoins et les forces locales, tout en soutenant le développement d’une culture évaluative.

Le financement des TIR-SHV est coordonné par M361 qui le reçoit du ministère de la Santé et des Services sociaux et le redistribue ensuite à chaque région pour la réalisation de projets qui répondent aux objectifs des politiques ministérielles, mais aussi aux enjeux locaux.

À titre d’exemple, dans la région du Centre-du-Québec, le programme Bili facilite l’adoption du transport en commun, tout en contribuant à pallier des problématiques de désert alimentaire dans certains secteurs, comme nous l'explique Mélissa Guillette, coordonnatrice de la TIR-SHV de cette région. Ces projets porteurs peuvent être proposés par la TIR-SHV, en réponse à des besoins identifiés, mais sont surtout issus des instances de concertation locales.

Les TIR-SHV facilitent la naissance de projets, mais elles font aussi du suivi par la suite pour s’assurer que le projet se passe bien. « Ce sont des projets qui nous tiennent à cœur, et on veut qu’ils soient pérennes. S’il y a un enjeu, on y remédie rapidement pour éviter que le projet s’éteigne. Parfois, nous aidons financièrement, mais nous pouvons aussi aider autrement, par du jumelage, par exemple, » précise Mélissa Guillette.

Le réseautage est une des forces du modèle des TIR-SHV. Dans le Centre-du-Québec, par exemple, on a mis sur pied un Réseau pour la sécurité alimentaire régional, le RSACQ, en lien avec la production d’un portrait-diagnostic de la situation. « Nous sommes capables de voir tous les enjeux sur le territoire, ajoute Mélissa Guillette, mais aussi les réalisations déjà existantes pour y remédier. Ça montre la force du réseau. » Les coordonnateurs des TIR-SHV siègent eux-mêmes à d’autres tables de concertation locales qui ont un lien, elles aussi, avec la promotion de saines habitudes de vie.

Cette concertation des partenaires, centrée sur une région donnée, favorise aussi l’identification de priorités et l’élaboration de solutions concrètes qui répondent vraiment aux besoins des populations locales, poursuit Mélissa Guillette. 

Les TIR-SHV peuvent s’entraider, soit en collaborant entre elles, soit en partageant leurs expériences à travers le Collectif TIR-SHV, qui leur offre aussi du soutien logistique. « C’est une grande famille qui collabore, qui partage ses bons coups sur le terrain, qui peuvent être ensuite adaptés selon les enjeux du territoire, explique Mélissa Guillette. Si une formule est moins gagnante, on peut aussi le partager. »

Les actions des TIR-SHV s’articulent autour de quatre grands axes :

• Favoriser un mode de vie actif et la saine alimentation au niveau de la petite enfance : les TIR-SHV doivent soutenir la mise en œuvre des objectifs du ministère de la Famille en matière de saines habitudes de vie. Elles le font notamment en accompagnant les milieux de garde, leurs éducatrices et ceux qui y préparent les repas. On veut que tous aient une bonne façon d’intervenir auprès des jeunes au moment des repas, et les poussent à être physiquement actifs.
• Favoriser un mode de vie actif et la saine alimentation chez les jeunes : là encore, on veut améliorer les connaissances de ceux qui interviennent auprès des jeunes du primaire et du secondaire, en milieu scolaire, mais aussi dans les camps de jour ou les maisons des jeunes.
• Favoriser la mobilité active et sécuritaire : les TIR-SHV peuvent par exemple favoriser l’apprentissage du vélo chez les petits et les grands, ou soutenir des projets de fermetures périodiques des rues entourant les écoles pour favoriser les corridors scolaires, explique Marc Bernier.
• Favoriser l’accès physique et économique à une saine alimentation : cet objectif vise particulièrement les communautés défavorisées, ou isolées géographiquement, en s’attaquant, par exemple, aux déserts alimentaires.

À travers son poste de coordonnatrice de la TIR-SHV du Centre-du-Québec, Mélissa Guillette a vraiment l’impression d’avoir un impact sur sa communauté. « C’est difficile à chiffrer, mais je sais que c’est positif pour le futur. Un petit impact finit par entraîner un impact majeur. On crée des environnements plus sains, des citoyens qui vivent mieux. »