La TIR-SHV Chaudière-Appalaches finance le projet à hauteur de 6 000 $ par sortie, grâce à des fonds provenant du Plan d’action interministériel 2022-2025 de la Politique gouvernementale de prévention en santé. Elle prend en charge la programmation, la coordination et la logistique de ces journées qui réunissent entre 200 et 300 participantes.

« La région est riche en sites de plein air, mais le plus grand défi reste de trouver un endroit qui peut accueillir autant d’élèves, surtout en hiver, et qui permet d’offrir des activités variées, explique Geneviève Rainville, coordonnatrice de la TIR-SHV. Jusqu’à présent, les cinq sorties ont eu lieu dans cinq centres différents. Les filles ont eu l’occasion, par exemple, de faire du canot, du ski de fond, mais aussi du ski-raquette et même du biathlon. Les activités se déroulent par groupes de 12. »

La TIR-SHV est épaulée par l’URLS Chaudière-Appalaches qui contribue à hauteur de 2 500 $ par le biais du programme gouvernemental PAFILR. « Nous assurons également la promotion de ces sorties et leur bon déroulement sur place, indique Pierre Vereecke, agent de développement en loisir pour l’URLS. Nous gérons notamment les contraintes liées aux heures d’arrivée et de départ des écoles afin que les élèves profitent au maximum de la journée. »

Pour bien accompagner les adolescentes dans ces activités de plein air et leur donner le goût d’en faire à nouveau, la TIR-SHV et l’URLS ont recours aux services d’organismes reconnus, comme la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), Odyssée aventures, le Club sportif des Appalaches et Tuques et bicycles expériences.

« La présence de ces moniteurs formés constitue un des points forts de ces sorties, souligne Françoise Simard, enseignante en éducation physique et responsable Fillactive à l’école secondaire Saint-Charles, dans la MRC de Bellechasse. Ils savent comment amener les adolescentes à sortir de leur zone de confort sans pression de performance. Et c’est vraiment mission accomplie de ce côté-là ! Je vois la fierté dans leurs yeux quand elles arrivent à faire quelque chose qui leur semblait très difficile au départ. »

À ce chapitre, la course d’orientation en forêt est une activité gagnante, selon Geneviève Rainville. « Les responsables scolaires Fillactive sont un peu réticentes au début, craignant que leurs élèves se perdent, relate-t-elle. C’est pourtant une des activités où l’on voit le plus de joues rouges et d’yeux brillants, car pendant 45 minutes les filles sont concentrées sur la recherche de balises et ne pensent pas à l’effort fourni. C’est un moment très apprécié par les participantes et il est au programme de chaque sortie, même en hiver ! »

Comme l’idée de ces journées n’est vraiment pas de se « brûler » en faisant du ski de fond, de la randonnée ou du canot toute la journée, des moments de dégustation, de création et de détente sont au programme. Les élèves ont eu, par exemple, l’occasion de préparer de la banique en compagnie d’une nutritionniste, de découvrir les saveurs et les bienfaits des tisanes récoltées par des productrices locales, de goûter à du bouillon de miso et de s’initier à la sérigraphie ou aux percussions.

« Les filles apprécient beaucoup ces moments, a constaté Françoise Simard. Ça rassure celles qui viennent pour la première fois et ça leur donne le goût de revivre l’expérience. Ces activités créent une dynamique intéressante dans le groupe et offrent une occasion de créer des liens en dehors du cadre scolaire. »

Les sorties de plein air sont offertes aux écoles partenaires Fillactive, mais aussi à celles qui ne sont pas inscrites à ce programme. « Ces journées représentent une belle carte de visite, fait valoir Geneviève Rainville. Les enseignantes et les élèves qui ne nous connaissent pas ont le temps de bien saisir les principes du programme : activités non compétitives entre filles et plaisir de bouger sans jugement ni pression. Environ, 20 % des écoles qui participent à ces journées ne sont pas membres. Tant mieux si ça les incite à s’inscrire, mais si ça incite simplement l’équipe-école à faire du plein air avec les élèves, c’est déjà très bien ! »

« Ces sorties ont aussi pour objectif d’encourager nos responsables scolaires Fillactive à organiser des activités de plein air à proximité leur école », indique Caroline Villeneuve, coordonnatrice Fillactive de la région de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches.

À Québec, la TIR-SHV Capitale-Nationale finance les sorties hivernales. « En février 2023, nous sommes allées au parc national de la Jacques-Cartier et nous avons choisi la base de plein air de Sainte-Foy, en février 2024, précise Caroline Villeneuve. Pour le moment, la participation est moindre qu’en Chaudière-Appalaches, avec 60 à 70 adolescentes par événement, mais elle devrait augmenter avec le temps. ».

« À chaque sortie, il est important pour nous d’accueillir des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, souligne Geneviève Rainville. Et la prochaine sortie automnale aura lieu au Mont-Orignal, dont les installations sont adaptées pour les fauteuils roulants. Nous collaborerons avec l’Association régionale de loisir pour les personnes handicapées Chaudière-Appalaches, afin d’inviter des jeunes à mobilité réduite. »

« Les participantes sont généralement super enchantées de leur journée, d’être dehors entre filles, se réjouit Pierre Vereecke. C’est vraiment une belle façon de leur faire découvrir des activités de plein air et de loisir qu’elles n’ont pas nécessairement l’occasion de pratiquer avec leur famille. C’est un projet qui cadre parfaitement avec notre mandat de rendre l’activité physique, le plein air et les loisirs accessibles. » « Les moniteurs et monitrices et les personnes qui animent les ateliers d’art sont aussi enchantés de leur expérience, ajoute Geneviève Rainville. Ils ont le goût de revenir ! »

Il est vrai que l’atmosphère de ces sorties est propice aux moments mémorables, comme le raconte Caroline Villeneuve. « J’ai fait du ski de fond avec un groupe de débutantes. J’ai été frappée par leur capacité à rire d’elles-mêmes et à persévérer dans le plaisir, malgré les chutes. On a ri aux larmes ! »

Les deux prochaines sorties sont assurées, car elles font partie du plan d’action de la TIR-SHV Chaudière-Appalaches, qui se termine en mars 2025. « Pour la suite, ça dépendra du prochain plan d’action de la Politique gouvernementale de prévention en santé », confie Geneviève Rainville. L’appel est lancé !

* Les sorties en Chaudière-Appalaches ont eu lieu au Domaine Radar, au Camp Trois-Saumons, au Mont-Orignal, au parc régional du Massif-du-Sud et au Mont-Adstock.

* Cet article a été publié dans le cadre d’un partenariat avec le Collectif TIR-SHV. 

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