Santé et société

Nouveau portrait de la santé des jeunes du secondaire

Nouveau portrait de la santé des jeunes du secondaire

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 L’Institut de la statistique du Québec a dévoilé, cette semaine, les résultats de son Enquête sur la santé des jeunes du secondaire. Cette troisième édition de l’Enquête permet de constater l’évolution de plusieurs indicateurs depuis 2010-2011. En bref, malgré certaines améliorations dans leurs habitudes de vie, force est de constater que la santé physique et mentale des jeunes est moins florissante qu’il y a 12 ans. Tour d’horizon.

Moins d’alcool et de cannabis chez les adolescents

Bonne nouvelle, pour commencer, puisque les jeunes semblent se désintéresser de l’alcool. La proportion d’élèves en ayant consommé dans les 12 mois précédant l’enquête est passée de 60 % en 2010-2011 à 47 % en 2022-2023. Cette tendance semble aussi valoir pour la consommation excessive d’alcool qui, pour la même période, est passée de 41 % à 29 %. Fait à noter, sur ce plan, la consommation excessive est plus élevée chez les filles que chez les garçons (31 % c. 27 %).
 
Et autre bonne nouvelle, en matière de cannabis, la consommation a également diminué, passant de 25 % en 2010-2011 à 16 % en 2022-2023.

vapotage jeunes

Moins de tabac, plus de vapotage chez les jeunes

En matière de tabagisme, la proportion des jeunes qui s’y adonnent a considérablement chuté, passant de 11 % en 2010-2011 à 2,3 % en 2022-2023. Pour le vapotage, les données ont été recueillies pour la première fois en 2016-2017. À cette époque 11 % des jeunes consommaient des produits de vapotage, une proportion qui s’établit désormais à 16 %. À noter à ce chapitre que les filles sont plus nombreuses (19 %) à vapoter que les garçons (13 %) en 2022-2023.

repas en famille

Habitudes alimentaires des adolescents

Autre constat encourageant : les habitudes alimentaires des adolescent·e·s semblent également s’améliorer. De 2016-2017 à 2022-2023, la proportion de jeunes qui consomment quotidiennement une boisson sucrée est passée de 27 % à 19 %. Toutefois, soulignent les auteurs du rapport, cela signifie que près d’un élève sur cinq en consomme chaque jour ! Cela dit, pour la même période, on note une légère hausse de la proportion d’élèves qui boivent habituellement 4 verres d’eau ou plus par jour, de 42 % à 46 %.
 
Au rayon de la malbouffe, on constate une tendance à la modération. La proportion d’élèves ayant consommé de la malbouffe en provenance d’un restaurant ou d’un casse-croûte pour le dîner étant passée de 46 % en 2010-2011 à 37 % en 2022-2023. Déception, en revanche, au comptoir des fruits et légumes. Car, en 2010-2011, 31 % des jeunes consommaient les 5 portions recommandées, une proportion qui se chiffre maintenant à 25 %.
 
Enfin, statistique plus inquiétante, la proportion de jeunes qui ne déjeunent pas avant de se rendre à leurs cours est en hausse. De 2010-2011 à 2022-2023, elle est passée de 11 % à 26 %. Un phénomène beaucoup plus marqué chez les filles (de 13 % à 32 %) que chez les garçons (de 10 % à 21 %).

adolescentes et écrans

Activité physique: les filles à la traîne

Durant l’année scolaire, près de 23 % des élèves étaient inactifs durant leurs loisirs et leurs transports, en hausse comparée à la période 2016-2017 (20 %). Une hausse largement attribuable aux filles (de 22 % à 27 %), alors que les garçons sont demeurés presque stables (de 19 % à 20 %).

Pour finir, la proportion de jeunes qui s’estiment en excellente ou en bonne santé a diminué de 2016-2017 à 2022-2023. Elle est passée globalement de 72 % à 62 %, alors que, chez les filles, elle chute de 70 % à 54 %.

adolescent

Santé mentale des jeunes: nouveau recul

La proportion de jeunes affichant une santé mentale florissante a diminué entre 2016-2017 et 2022-2023, passant de 47 % à 37 %. Notons à ce chapitre que près de 41 % des élèves considèrent que leur santé mentale s’est détériorée en raison de la pandémie.
 
D’autre part, on note une proportion croissante de jeunes avec un trouble mental confirmé par un professionnel ou une professionnelle de la santé. Ainsi, pour les années de références 2010-2011, 2016-2017 et 2022-2023, les taux sont les suivants :
Trouble anxieux : 9 %, 17 %, 20 %
Dépression : 4,9 %, 6 %, 7 %
Trouble de conduites alimentaires : 1,8 %, 2,2 %, 5 %
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/TDAH) : 13 %, 23 %, 25 %
 
À l’exception du TDA/TDAH, qui s’observe davantage chez les garçons, on constate que les filles sont plus nombreuses à recevoir de tels diagnostics en 2022-2023.
Trouble anxieux : filles 29 %, garçons 11 %
Dépression : filles 10 %, garçons 4,6 %
Trouble de conduites alimentaires : filles 9 %, garçons 2 %
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/TDAH) : filles 21 %, garçons 29 %
 
Au chapitre de l’écoanxiété, les filles sont aussi plus touchées que les garçons.
Pas du tout : filles 21 %, garçons 46 %
Parfois : filles 42 %, garçons 40 %
Souvent : filles 24 %, garçons 11 %
Toujours ou presque toujours : filles 13 %, garçons 3,3 %
 
Bref, la majorité des jeunes éprouvent un certain sentiment d’écoanxiété puisque, outre le 34 % des élèves du secondaire qui ne le ressentent pas du tout, 41 % l’éprouvent parfois, 17 % souvent et 8 %, toujours ou presque toujours.
 
En terminant, l’estime de soi chez les jeunes est en baisse depuis 2010-2011. Les élèves qui rapportaient un niveau élevé d’estime de soi sont passés de 20 % à 12 % en 2022-2023. Chez les filles, cette proportion a chuté de 15 % à 7 % et chez les garçons de 24 % à 16 %.

Zoom sur la santé globale des adolescentes

À la lumière de cette nouvelle édition de l’Enquête québécoise des jeunes du secondaire, un constat s’impose : les filles se démarquent clairement des garçons sur plusieurs indicateurs, tout spécialement en ce qui a trait à la santé mentale et à la pratique d’activités physiques, et rarement à leur avantage.

Ces disparités, et les pistes de solution pour les contrer, seront au cœur du sujet de notre webinaire Santé globale des adolescentes : des données pour orienter nos décisions et nos actions, présenté en collaboration avec La Lancée, la mobilisation visant à favoriser la participation et le leadership des filles et des femmes dans les secteurs du sport, du plein air et de l’activité physique au Québec.

Joignez-vous à nous et nos trois panélistes :

  • Chantal Duplain, conseillère stratégique en communication et coordonnatrice des relations avec les médias, Institut de la statistique du Québec
  • Geneviève Leduc, conseillère principale aux programmes et experte en matière d'activité physique chez les adolescentes, Fillactive
  • Virginie Gargano, professeure en travail social spécialisée en intervention en contexte de nature et d’aventure, Université Laval

C’est un rendez-vous!

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