Ressource
Dans le cadre de l’édition 2024 de la Semaine sans diète , qui se tient du 6 au 10 mai, l’organisme ÉquiLibre braquera les projecteurs sur les messages et des croyances irréalistes que véhicule l’industrie du « fitness » afin de plutôt proposer des façons d’aborder l’activité physique sans culpabilité et dans plaisir ! Ce qui vaut aussi pour les jeunes qui sont eux aussi exposés à ces pressions illusoires.
Au Québec, 39 % des jeunes Québécois·es âgé·es de 14 à 17 ans rapportent que l’industrie de l’amaigrissement et du « fitness » influence leurs croyances, attitudes et comportements à l’égard de leur image corporelle, de l’alimentation et de l’activité physique[1].
Cette proportion augmente à 67 % chez les jeunes adultes de 18 à 34 ans !
En tant qu’intervenant·e œuvrant auprès des jeunes, vous êtes en mesure de les aider à se sentir bien dans leur peau, à prendre soin de leur corps et de leur santé et surtout à découvrir le plaisir d’être actif régulièrement !
Voici 5 conseils pour aider les jeunes à bouger sans pression :
1- Miser sur ce que leur corps peut faire, pas sur ce qu’il a l’air !
- Encouragez les jeunes à valoriser leur corps et celui des autres pour tout ce qu’il peut accomplir plutôt que pour son apparence :
- Marcher, courir, lancer, sauter et danser.
- Se défouler, s’exprimer, se détendre, vivre le moment présent, être fier de ses accomplissements.
- Encourager, chanter, parler, rire, réconforter, célébrer avec ses ami·es et ses proches.
- Entrer en relation avec ses ami·es et son entourage, etc.
2- Miser sur les réalisations et les sensations
Invitez les jeunes à identifier ce qu’ils apprécient dans les sensations que leur procure le fait d’être en mouvement :
- Le sentiment de vivre le moment présent, de défoulement et de détente.
- Apprécier comment l’activité physique leur permet d’être créatif ou tout simplement comment elle leur permet de se changer les idées, de se déplacer, d’exprimer leurs émotions ou d’évacuer leur stress.
- La façon dont ils bougent certaines parties de leur corps contribue à communiquer avec les autres en leur permettant d’encourager, de réconforter, de parler, de rire et de célébrer avec leurs ami·es et leurs coéquipier·ères.
3- Encourager les jeunes à choisir des objectifs et des motivations qui ne visent pas une transformation de la composition corporelle
Plutôt que d’insister sur des motivations telles que l’apparence ou la perte de poids, il faut miser sur le sentiment de réussite et la satisfaction que l’activité physique leur procure. Le poids et l’image corporelle ne sont pas nécessairement le reflet de leur niveau de pratique d’activités physiques, de leurs habitudes de vie ou de leur condition physique.
Ainsi, si un jeune se fixe des objectifs, il faut s’assurer qu’ils sont réalistes et qu’ils n’ont pas de lien avec le poids ou l’apparence. Par exemple :
- Augmentation de l’endurance
- Amélioration de la force
- Amélioration de la flexibilité
- Amélioration d’une habileté (p. ex. sauter plus haut)
- La maîtrise stratégique
- La coopération
4- Commenter au-delà de l’apparence
« Wow tu as l’air en forme ! As-tu perdu du poids ? »
« L’été s’en vient, c’est le temps de sculpter tes abdos ! »
Omniprésents et trop souvent banalisés, les commentaires et les compliments sur le poids et l’apparence peuvent nuire à l’estime de soi, à la satisfaction corporelle et au plaisir de bouger des jeunes. En prenant conscience de nos habitudes, tentons de commenter avec bienveillance les qualités, les traits de personnalité et les attitudes qui définissent bien mieux les jeunes ! Par exemple :
- « Ta flexibilité s’est vraiment améliorée, bravo pour tes efforts ! »
- « L’été s’en vient, c’est le temps de découvrir une activité qui te fait vibrer ! »
5- Créer un environnement sécuritaire, respectueux et inclusif
Valoriser la diversité corporelle et favoriser un milieu inclusif permet à tout·es de se sentir respecté·es, en sécurité, de prendre soin de son corps et de sa santé, et surtout, de découvrir le plaisir d’être actif régulièrement !
- Exposer les jeunes à la diversité : en vous assurant que les images et les affiches, les babillards et le matériel éducatif représentent des personnes de différents poids, genre, taille, culture, capacité, etc.
- Instaurer un cadre et des règles clairs : sous la forme d’une activité de groupe, par exemple, impliquez les jeunes dans l’élaboration d’un cadre de comportement respectueux en les incitant à identifier ceux qui ne seront pas tolérés.
- S’assurer de la formation des équipes : en veillant à ce que les équipes soient équilibrées et que chaque jeune ait sa place.
- S’assurer que les activités proposées soient accessibles à tout·es : si vous réalisez que le matériel ou le format d’une activité ne convient pas à l’ensemble des morphologies des jeunes du groupe, il faut la repenser l’activité pour qu’elle soit accessible et inclusive pour tout·es.
- Être flexible en matière de code vestimentaire : tant que la tenue vestimentaire est sécuritaire. Permettez également aux jeunes de se changer dans des cabines s’ils le souhaitent.
Vous souhaitez en savoir plus afin de favoriser des environnements de pratique d’activités physiques sécuritaires, respectueuses et inclusives en entreprise (gyms, studios, etc.), découvrez l’outil d’ÉquiLibre sur le sujet : L’inclusion pour bouger sans pression !
Le poids de l’industrie du « fitness »
De nos jours, la minceur et la supermusculature sont survalorisées. Plusieurs systèmes de croyances, entretenus par une certaine industrie, alimentent ces idéaux, notamment ceux de l’amaigrissement et du « fitness ». ÉquiLibre définit cette industrie comme étant issue d’une culture des diètes véhiculant des messages et des croyances irréalistes voulant que la minceur soit synonyme de succès, de contrôle, de désirabilité, de performance, de bonne condition physique et de santé.
Les pressions qu’exercent cette industrie sont multiples : pression de performer, de correspondre aux idéaux de beauté, de respecter des règles rigides et imposées, etc. Or, ces pressions peuvent nuire à la satisfaction corporelle, au plaisir de bouger ainsi qu’à la pratique d’activités physiques. Et si nous pouvions nous libérer de ces pressions…
Bougeons sans pression !
L’activité physique représente une occasion idéale pour favoriser le développement de l’estime de soi et d’une image corporelle positive. Bien sûr, ces expériences doivent se dérouler dans un cadre sain pour éviter de produire l’effet inverse. Vivre des expériences positives et de qualité, lors d’activités physiques et sportives, contribue à valoriser son corps pour ce qu’il est capable d’accomplir et non pas pour l’image qu’il projette.
Les personnes qui développent une estime de soi et une image corporelle positive sont plus enclines à s’engager pleinement dans une activité ou un sport puisqu’elles ont davantage confiance en leur corps et leurs capacités.
Sensibilisez votre communauté !
Vous souhaitez que les gens de votre entourage puissent développer une relation plus positive avec leur corps et l’activité physique ? ÉquiLibre vous invite à partager les outils et messages de la Semaine sans diète 2024 :
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- Vidéo : Bougeons sans pression !
- Outils de sensibilisation numériques visant à déconstruire trois fausses croyances et pressions véhiculées en lien avec la pratique d’activités physiques afin de bouger sans culpabilité et avec plaisir!
- Épisode de balado : Bouger par plaisir : comment se libérer de la pression ?
- Billet de blogue : Bouger par plaisir… Oui, mais j’haïs ça !
- Banque de photos : Place à la diversité corporelle !
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