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Vous travaillez dans un milieu de garde, préscolaire ou primaire, et vous êtes à la recherche d’inspiration pour sensibiliser les petits aux enjeux environnementaux, tout en voulant éviter qu’ils développent de l’écoanxiété ? Voici quelques pistes de réflexion pour les motiver à agir.
Les enfants sont exposés quotidiennement à des nouvelles alarmantes qui leur dépeignent un futur incertain. Des images qui défilent sous leurs yeux, aux échos des reportages à la radio, c’est à se demander si les médias ne se sont pas lancés dans une course au sensationnalisme. Pour les enfants, ces images peuvent générer un tsunami d’anxiété. Plusieurs croient même que la planète va mourir. Une perception lourde à porter pour ces adultes de demain qui ne demandent qu’une seule chose : croire en l’avenir.
Afin de transformer l’écoanxiété des jeunes en pouvoir d’action, voici quelques pistes de réflexion pour aborder la crise climatique et ses impacts sur la planète, sans jamais la nommer.
Humaniser les impacts des changements climatiques sur la faune et la flore
Le réchauffement de l’atmosphère est un concept bien peu tangible pour les enfants. L’idée ici serait plutôt de les conduire à faire un lien entre les impacts sur la santé de la planète de la consommation humaine. Pour y arriver simplement, il suffit de leur demander comment ils se sentent lorsqu’ils sont malades, ou encore mieux, lorsqu’ils font de la fièvre. En humanisant les impacts des changements climatiques sur notre belle planète, les enfants deviennent soudainement très sensibles à son état.
Petit lexique humanisant les changements climatiques :
- La planète = notre grande maison à tous
- Le réchauffement de l’atmosphère = la fièvre de la planète
- Les extrêmes climatiques = les symptômes de la planète
Offrez-leur la parole : leurs réponses sauront vous surprendre. Puis, orientez la conversation afin qu’ils établissent des liens avec les remèdes qui soignent les humains et les solutions pour aider la planète à retrouver sa santé. Ensemble, ils vont trouver la motivation pour trouver des solutions toutes simples qui feront leur petit bout de chemin.
Soutenir la créativité en présentant des activités de revalorisation
Lorsque vous présentez des images chocs aux enfants, comme celles du continent de plastique par exemple, demandez-leur d’exprimer les émotions qu’ils éprouvent. En se sentant écoutés, ils chercheront à trouver des solutions pour « aider la planète à retrouver sa santé. »
Aussi, plutôt que stigmatiser les objets qui se retrouvent dans les océans, expliquez plutôt comment la consommation humaine en est responsable. En effet, on oublie souvent que le plastique a été inventé pour des raisons pratiques (il est solide, durable, léger et abordable), mais que c’est la surproduction de plastiques à usage unique qui représente un réel problème.
La privation de biens ou des petits plaisirs de la vie peuvent être source de grandes frustrations pour les enfants. Alors, abordez, par exemple, le concept de la réduction à la source par des activités de bricolage. Car ces vilaines bouteilles de plastique offrent aussi un énorme potentiel de seconde vie. Comment les jeunes les transformeront-ils ?
Une bouteille de plastique peut ainsi devenir un pot autohydratant qui permet de faire croître des pousses que l’on souhaite ajouter dans les sandwichs par exemple. Ou alors, pourquoi ne pas transformer cette bouteille en mangeoire à oiseaux et en profiter pour découvrir les différentes espèces avoisinantes ?
Imaginer le monde de demain
Rêver au futur peut également calmer l’écoanxiété chez les jeunes. En ciblant avec eux les problématiques qui les préoccupent le plus, et en les amenant à réfléchir à un avenir plus vert, ils se sentiront placés dans l’action et d’autant moins envahis par ce sentiment d’impuissance souvent lourd à porter.
Que ce soit en lisant régulièrement des livres qui prennent action dans la nature, en créant une maquette du futur (à base de matériaux extraits dans le bac de récupération) où chacun pourra présenter sa maison de rêve, ou encore en demandant aux jeunes de rédiger un texte imaginant le monde dans 20 ans, revenez régulièrement à la charge pour leur permettre de visualiser l’avenir.
À force de baigner dans cette thématique, les solutions leur sembleront plus accessibles. Rappelez-leur qu’ils sont les génies de demain et que la planète a besoin de leurs bonnes idées pour retrouver sa santé. En se sentant utiles, ils voudront faire partie de la solution.
Pour plus d’idées et d’activités créatives, je vous invite à vous procurer mes trois livres jeunesse. Et en particulier mon petit dernier, Ma planète fait de la fièvre qui peut servir d’outil fort pertinent afin d’ouvrir la discussion avec votre groupe et trouver des solutions créatives pour le monde de demain !
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