Santé et société

Plus de 30 idées pour s’ouvrir aux savoirs et aux perspectives des Premiers Peuples en contexte scolaire et préscolaire

Plus de 30 idées pour s’ouvrir aux savoirs et aux perspectives des Premiers Peuples  en contexte scolaire et préscolaire

Ressource

Vous vous intéressez aux enjeux et aux cultures autochtones et souhaiteriez développer la curiosité de vos élèves en tout respect et humilité ? Il existe une foule de ressources qui permettent d’aborder le sujet en évitant les faux pas et en valorisant les outils développés par les Premiers Peuples. Avouons-le, la réconciliation passe beaucoup par l’éducation et la connaissance de l’autre !

Bien se préparer

En tant qu’allochtone, vous éprouvez sans doute un sentiment d’imposteur à l’idée d’aborder les cultures autochtones en classe. Et vous n’avez pas tort ! Gardez ce sentiment, il vous mettra dans une posture d’humilité et vous motivera à prendre le temps de bien faire les choses. Voici quelques pistes de réflexion pour nourrir votre démarche.

1- S’autoformer aux cultures des Premiers Peuples

Avant d’intégrer et de valoriser les savoirs et les perspectives des Premières Nations et Inuits en classe, encore faut-il développer et approfondir ses propres connaissances. Le devoir d’autoformation est important, puisque dans une démarche de réparation, ce n’est pas aux membres des communautés autochtones d’éduquer les allochtones. À ce sujet, voici sept ressources particulièrement intéressantes pour les membres du corps enseignant qui ont envie d’entreprendre cette démarche :

Les personnes qui auraient envie d’aller plus loin peuvent aussi suivre l’un des microprogrammes en études autochtones offertes dans diverses universités du pays.

2- Se mettre dans le contexte des cultures autochtones

Si on parle de cultures autochtones au pluriel, c’est que chacune des 11 nations au Québec et même chaque communauté possède ses spécificités linguistiques et spirituelles, sa vision du monde et ses réalités propres. Il est intéressant de se demander quelle nation vit ou vivait sur le lieu où se trouve l’école aujourd’hui. Ce territoire a-t-il été cédé ? Quelle est la langue de cette nation ? Est-elle encore vivante ou en processus de revitalisation ? Ces informations pourront orienter le choix des activités proposées plus loin.

3- Bien inclure les élèves autochtones

Si une personne autochtone fait partie de votre groupe, vous seriez bien avisé d’avoir avec elle une discussion en amont afin de l’informer que vous souhaitez aborder ce genre de sujet. Offrez-lui la possibilité de partager avec le reste de la classe son vécu, des anecdotes, traditions ou mots dans sa langue, mais sans l’y obliger. Être le sujet de toute l’attention pourrait embarrasser cet élève. En outre, une personne autochtone n’est pas tenue de parler au nom de tous les membres de sa communauté. N’oubliez pas que c’est vous la personne enseignante : l’élève n’a donc pas à enseigner. Voilà pourquoi ce point est crucial. Cela dit, valoriser sa culture sera assurément bénéfique pour tout le monde, ce qui lui donnera peut-être davantage envie de la partager avec les autres !

À ce sujet, consultez le Guide d'accueil et d'inclusion des élèves autochtones dans les écoles primaires et secondaires québécoises publié par le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ)

Réaliser une activité en classe

Une fois la préparation faite, voici plusieurs idées d’ateliers à réaliser en milieu scolaire.

Site du musée Abénaki | Crédit: Geneviève Rajotte Sauriol

Sortir sur le terrain

Il n’y a rien comme aller à la rencontre du territoire et des Premières Nations directement. Voici quelques idées d’activités extérieures.

En valorisant et en partageant tous ces outils et ces connaissances, vous contribuez à contrer l’invisibilisation des peuples autochtones. De plus, prioriser les contenus provenant de créateurs et de créatrices autochtones nous aide à entrer dans leur imaginaire et leur réalité, et à nous sortir d’une perspective coloniale. Demeurez à l’affût puisque de nouvelles ressources ne cessent d’être créées, signe que le besoin et l’intérêt sont au rendez-vous ! 
 
Mikwetc, tshinashkumitin, ᓇᑯᕐᒦᒃ, tiawenhk, merci!
 
NDLR: Cet article a été rédigé avec la collaboration d’Émilie Hébert-Houle, spécialiste en éducation - projet Premiers Peuples à l’UQTR, et de Karine Awashish, cofondatrice et membre de la Coop Nitaskinan

Crédit photo en Une: Karine Awashish (pow wow d'Opitciwan, 2012)

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